Η ελληνική επανάσταση στη Γαλλική εφημερίδα Journal des Debats, 1821

Journal des Debats, 31/8/1821
Μια πολύ ΣΠΑΝΙΑ εφημερίδα αφιερωμένη πρακτικά στην ελληνική επανάσταση και τον Μορέα. Σχεδόν τρεις σελίδες (από τις τέσσερις) αυτής της εφημερίδας είναι μια ειδική αναφορά-περιγραφή της Πελοποννήσου, υπογεγραμμένη από τον Malte-Brun, τον καλύτερο Γάλλο γεωγράφο της εποχής. Γεωγραφία, κλίμα, οικονομία, πόλεις, λιμάνια και κάστρα, πληθυσμός τα πάντα περιγράφονται σε ένα πλαίσιο για να δοθεί μια καθαρή εικόνα στους Γάλλους αναγνώστες για το κέντρο της ελληνικής επανάστασης. Μια, μη καταγεγραμμένη στην παγκόσμια βιβλιογραφία, αφήγηση για την Πελοπόννησο και μια πολύτιμη σύγχρονη πηγή.


NOUyEtï~É~AN&ERES.

'Së~

Af<tf/r«/,t8o'o!

(Extraitd'Ut.eIettrc particulière.)

ApMneIeRoi et les princes sont-ils parti' que les ënergumenes f.;c.onf"ence"t leurs vnci<er:)tions h ta ~o~/a~a <<?rn.

La crrcuiaire du minis~fH de t'miërifor sur les ëteetious prochaines est l'objet d' leur r.)gf. 1~ accusent atterMativement ministre du la guerre qui n'<rga~isepMsr*rrnë~lBmittistfe'dt! tajnarinequita~se tmpunëtneut tes c~rsair~s ent''ver*h:s navires marchands à ta vu.' rnâiM'dos* ports le ministre de t'intërieur qui n'entend ri~n à son iftfnre et qui prëtfnd pouttant diriger tes élections eu faveur d'un parti qui n'est pas cciuidela~'on/a~c.

C''s orateurs se dëctmînent ëgatemfnt cot~rc les journaiittes, tels que te AfMt<an~t et )c CenM/ qu'ils traitent tomme des forçats échappes des galères parce que ces deux journaux l~ur d)St'[<t dos vérités sévères et ont adopte uu système de t~odëratiouque le c)ub ne peut souiTru. Exfiu un df CiS digufsitnitateursde ~3 a couctu son discours pitr ces parûtes « Larsqu~j les gomeruemens som sourds a vom du < pcupte qui tst te fe/'t'~Mc ~oufcra/ft it n'a plus d'autre t'css~u'ce que it de se faire justice p.tt' soi-mume t-t de s'efnparer d'une .iutt~rttë quetui N seut a le droit d'exercer p'<r ses ~uandatatres et si tes mucdJtattt.'s N ne remntisaent pas leurs devoirs il faut tt.'sch.fsser etc. etc. La séance du club d'hier s\st terminée au fnitieu des vifs app!aud<ssetncns de la p~puiace, que les uratt.urs ho~orcttta chaque instant du titre fiepfMC~ ~ot/txra/M tt au tnitieu des cris U).Ue fuis repëtt;.) de wa<Mr defO//M/' (tnt'r et cgorg''r) CM~'a~e~ qui ~o/n/~e~ /a na~to~ e/ M&M~en~ de/aco/</?a~c<'du~eM~e.

Le gouverncmeut et tfS eo'<M<to/e/~ font quelques eSurta peu eNcac''spourco)nprimErcesctubtstes.

Deux dt,'s ptus \iott't'5or.)tt;ur!i fteun~nt, sous le prétexte d'un emptot, d'etreehvoyëssurtestrotttière~duPut'iugat.

.L'absence de LL. MM. et des ptiuces doit dur);) quinze a vifgt jours. Le cooseii d~ guerre se~ot Vttturtit a cotniatnue le cure d(. Pfpaon, D.RutzdeO-:ehda,adixa~sdegaiërMaCt'u~a.

0~ a remarque que ci~q nte<nbres du eous"<i t'avoieut condamne a mort. et sept t'out cottdi'muea ta peine qu'il va subir. Lrqu'il fut orretë, il 6tu)t couvert dt: ttt s.<urea qu'i) a~utt reçues a la tête u'un détachement df t'armée de la Foi. It n'eu est pas encore guéri. Lespi'rs 'nnesco~damneM a Vigo,pour teorimedetaconspirationditede !a Juoteapost-tKque, sunttecomtt'de Turretnuzquiz~dixansdE gaiëres, te comtf de C~nuta a tn,oou fr. d'atnende, )H P. Mafias Pazoa 5ouo fr., D. Ratnott-Lareu de tnëtue. et truisa~s chacun d.<u;i tes bagues de Majorque, !eP.jMSephB6~avf'ut'tt'eutmttuQsdcrecIustOn,i'abbëAryarex,a il i5uo tr. d'unjendc~ sept cure!) a ti) ptiue de murt, et trente autres individus, pour la plupart cures ou ccctfsiustiqufS, oux'bagucs d'Afrique pouf ptus.oulhoinsduttnees. J?Mig.

Hier, a dix hporMnu.soir, f'n «'avoit encore entendu aucun orateur H la ~o~ano d'Oro. it jmroît que le discours de la \'citte aura proYOquequfiques mesure! d~ ta part dt'i'autoritë.

L.t nou\etie estarrfvëe ce )mtiu que S. M. est subitement tombée maIade,etqu'titttivarc\eoiraMadrid.

It paro!t certain que te jugt'ment reudu par te tribunal de Vig" sera révoqué par le tribuuat supt'e~ne pour déf.<ut de forme. Les /<&e/'MM.c ne Manquent pas d'ajouter que c'etoit u~e .tfEjire convenue d'avance pour donner au mhunat suprême untnotifd.'u~uter le premier jugement. La foudre est tombée sur une d<'s tours principales du couvent de t'Escur)ut;d.<us un i)jstantttteaëtë'mbra~ëe,etlt;sct«cbM,en tombant, ont enfonce deux ë!,)ges te ftU fitisoit des ravages ëpout \aotab)ea, et Fan craigno~t pour t.) tot.ihtë de t'édifiée maigre le zèle des milices, desamoj''tëset de tous les nabhaus.

DM 20.

pier au soir, Ifs orateurs de la ~on/ana se sont encore déchaîne: contre tfs ministres et contre le tt ibunat qui a jugé les quarante-sept membres de la conspiration dite de la Jun.e apostolique.

En eflet, la partie de ce jugement qui permet au comte de Torrëmuztjutz «de se racheter de l'emprisonnement moyennant le paiement de to.ooo fr. par an, a prête a ta critique. Les ctubistes y voient une atteinte a t'ëgatitë, et ifs royahstes y aperçoivent une preuve des hësila)ionsd'Ut)t)it)t)nM)d~t))inëpart:i crainte.

Le comte de Torremuzquiz est absent on te croit en France. On écrit de Cordoue que Zatdivar et treize denses compagnons sont entres le jour de Saint-LMuren) a Obyo, a six ticoes de cette vitie il a pris des r~tfens pour sa troupe. C'est M vain que difïerens dëtxchemefjs -sontasapoursuite.

Le nombre des propriétés nationates vendues jusqu'à ce jour est de sept cent soixante-cinq~ ettes ont produit g~.Bit.Stg rëaux ( a peu près 2~ initiions~ 00,000 fr. ) c'est a dire le double de leur estimation mais l'estimation ëtoit très foibte, et les acheteurs paient en papier monnaie. .P. F. On ne donne pssde ucuveltes~utterieures de la saute du Roi. RUSSIE.

O~Ma,y(7CK<

(Extraitd'unetetU'eparticuliere.)

Bet xeots contraires empêchent depuis quelques jours l'arrivée des jb~ti.mens ye.aant de Coustautinople. Les deruteres nou~ellts de cette

capita!e sont du a8 juittft. Ls marche des trroupes vers )e Pruth qui est devenue très vive depuis le départ du comte Wutgcnstciu d'ici, se'ubta

prttSagt'rtag.jerre.

ALLEMAGNE..

~fnMc(Autric)tf;),~0<;OK/.

(Ëxu'aitd'uaefetirepartieuliëre.)

On. sait avec Ct'r)itu~]e que, le baron de Strogonoffn'avoit pas qu!n4 tt ra-Je de Constamiuopte fe~tjuiitct, acaus<-dtStet)tsc"ntt'ntrES. Que!<~)es ie.tret de comfaerce prëteudeut que c'est un t'cy~ /70//</yMe qui ~l'a empêche de partir.

Bcr/M (.Prusse), )6~o!?<.

La statue pCtitstrc de t'Empereur Atexaadre, dont t)otr<* artiste cëiebM M. Rauct) étoit charge, est finie et. exposée aux reg.'rds du public. Kite va et~e transportée à Petersbou'g puut &t)c placée djns te saloude la course.

LegouVt'rne)nef)t totjërc t'annonce pub)que de ptusiHursbureBUtoù i'on souscrit en faveur des Grecs: mais la proctatuation du prfjt'.sst-ur Rfug, à Leipsick, n'a pas eftc~reparu daas nosjc~rnaux. La tu~'oe pruetamanoa M'ëtësuppritueeaLeipsick, sm'ta réquisition, dit-&tt, d'une puissance uttefuande.

GHA!\DE-BRETAGJ<iË.

Lo/!o!'rft, 2yao~<.

/'on~ /ju&/t< Trois puur cent cotiso)tdës, ~5 l/ L'enterrctnt'nt du charpentier H.jnfy et du tui!ier Francis, l'un tue tj i~août l'autre tnott de la suite des htcssm'fs qu'it avou reçues, a eUL ticu hnr avec ptus d'ordre qu'un n'avait cru. Lecortëjje ëtoit compose de ch'trpentiersft de tudters qui avoieutnom'nëujt ermite directeur pouc empêcher tuutp sorte d'excès. Cependant, en passanta Knights-ri'!ge, devant la caserne du régiment des gardes, it a éclate un tumuhetrès v!f,;que!qu.;ssf.)ida!sd<'CHrëjjimettts'ëto)ent~l~cëssurletrottoit', et avOient t'airde brader la poputace.'M. ~e shëriM'WaittnHaun, <;Ni ~e trou~oit à chevat peur veiiier a rurdt't; public (n ce qu'il assuruit ) tit iutitct' te cotnnttndant du rëgtnicnt a faire feutrer StS soldats, et à têt consigner dans ta caserne, n QuOti s'écria )c conttnaudant ]f 'neHrois )) mes sotda)s en prison pnurhtre ptaisir a Uf)Wai)hn<ann, chef de tous ') lc< dc<ordr<'s Qu'il ai!)e. M Sur le refus de t'ofEcicr. M.Waithmanu prit~ur tui cufnfne .\hër.()', de donner aux so!dats t'ordrc de se retirer. Us semoquerfnt de )ui, et prenant son ehe~l paria bride lui firent qnitterJH uo~toir. Un so) ta! chargea mente son arme, et fit se'nhtant! d'ajuster ies))<*ritI.Surcescntretaitcs, la police fit lire te ~/(~c<; et [es sotdats se retirèrent. Mais quelques g.udes qui etoient ptus foiu ayant ëtëassaiitispar le peu))te, une partie du régiment sortit, armée de sabres de bâtons et de tout ce qui lui tomba sous la main p;ur sauver ses camitrades. Il y eut un combat très vif; tt's gardes eurent beauc 'up de peine à t~rarleurs camarades ttu dauger.où ils s: trot'voient; )e peuple res;a tong-temps rassemb)ë, et jeta bt.auconp de pierres con're la caserne, tt y a eu dg part Ht d'autre qu~ques biessures graves:. C'esthHannnersmrfbque Httney et Francisent ëte~~f.rrcs quoiqu'Hs ne fussent pas d<! i.< pdroisi.t:. Le choit de ce locat ;~voit pour but de rëveitier )e souvenir de ia Kcine et de fournir uu prétexte puur passerdetant ta caserne..

On a ouvert, au bureau du Court< une souscription pour dotUter une rëcuntpenise aux soldats qui ont basses dans le tumuhe du t~ aeût. H y a dëjàbeitucoup de souscripteurs. FRANCE.

Pjmti, Soient.

Hier tes membres de la ~oc/6 des ~o~Hes ~rfs ayantà leur tête M. le vicomte deChatetubriand teurprësideHt, se sont réunis pour célébrer dans un banquet la fête de Samt-Louis. CeUe reunion, composée d'itonfneii ptus connus encore par leur dëvouesnent à la cause royale, que par le rang eminent qu'ils occupent dans l'ordre social ou dans ta Huërature, s'étoit accrue de la présence de plusieurs écriv:UHs distingues que l'on y avoit invites, et qut tous étoient dignes de CR) honneur par la conformité de leurs sentimens monarchiques avec ceux dela Société et par te nobte usage qu'ils font de leur plume et de leur talent. La plupart d'entre eux avoient eu t'avanta~ede se faire entendre dans les séances publique;} de t'hiver dernier, ou sont appelés à occuper ta tribune dans ies séances qui doivent s'ouvrir le t" janvier prochain. L'assemblée étoit nombreuse on y remarquoit des pairs de France des députés, des tieutenans-genëraux,.t&s premiers banquiers de la capi~ tale. Mais ni les dignités, ni les décorations, ni ta fortune n'avoienL.présidé à la distribution des places parmi les convives, et cette règle, prescrite par ce sentiment, délicat des convenances'qui réchappe point à des Français, n'a~ souffert d'exception qu'en. faveur de deux hommes de tettt-es qui OHt été pjneés :< côté de M. le président, et de M. te marquis d'Herbonvitle, vice-président, la Société voûtant honorer en ieurs personnes, par un é"ard aussi marque ces &OMMM /f</rM à la conservation desqueiies elle a vonéson existence.

Dans une assemblée où tous les cœurs etoient d'accord, il est inutile de remarquer que la douce et aimabte gaîté régnoit sur toutes les n~utes, que ta8on()a)iceani)Hoittom,ie.s entreUens, >

c; pr~paro!t par degrés & r<Mp!o!<ion de la joie, qui a éclate avec ptus de vivacité a < tuoment o< M Je Chateaubriand a propose ta ta!))p du K''i. Tous tfsconvtves se sont. levés avec respect, les cris ~e Ht~ Ro' ? ont éclaté dans toute ta satte et. se sont prolonges pendant prieurs minutes. Ces mêmes cris sont devenus le refrain obhg" de piusie"rs ct)ansons qui ont été chantées avec l'accent de !'t-nm miasme et de t'amour, par MM. M.)rtainvit)e, de Chazet et Tiiom~in. A t.i santé du Ho) ont succédé cettesde MoNStEOh, de MADAME, de Ms*' te duc d'Augoutême de M"" ta duchesse de Berry, de M'')e duc de Bordeaux, etdeMADEMOissu.E, et chacune de ces précieuses santés étoit interrompue par des couplets, par des vers que le sentiment inspiroit à ta Muse ingénieuse et facile de M, de Chazet, ou accompagne de vœux appropries aux augustes personnages d&ht les noms vendent d'être prononcés. Eonn aptes l'ecomptissement d'un devoir aussi doux, M. Thomassin a repris la paro)e, et, dans une chanson qui avoit pour refrain /a~?(/ il s'est rendu plus directement t'interprète de l'tts&embiée, en exprimant à son Htustrè président, ât'étoquent écrivain qui n'a Cf.s:'é de combattre pour la monarchie, <Ht AA'os en un mot, de &{'~i'e, t'admiration et te respect dont tous ses me~obrM sont pénftrM pour sa personne et pour son génie. L'-issemblée' tout entière a éc!até en apptaudis~emen~, et cet hommage (tn.t'm'neet si bien mérité a ému d'une manière sen~ibte M. da Uhatt'aubniand, ~ui y a répondu avec autant de nobtesseque de modestie. 1 C est par ta que s'est terminée, et que devoit en ffïei ftnir cette bettëet iteureuse soirée. /.e~oc~/ca'M~oyMM/c/cs ne compte encore qu'un an d'existence, et déjà elle a pris Un accroissemettt t ti rapide )e noirthre de ses membres s'est teUement aug~nenté <j[u'e!fe a été obtigée de chercher un tocut p)us vaste ce local est trouvera saltedé ses séances pubtiquesconsid~Mbiementagrandie, permettra à de nombreux auditeurs de venir puiser dans son enceinte ces irréprochables doctrines, sur ie-.qucit<*s seuiespeut reposer l'édifice de ta prospérité j uMiqué. La littérature nationafe et étrangère, t'histoiredes temps modernes, la philosophie ar'ptiquée à la patitique, les sciences naturcttesy Sfront professées dans des cours suivis, dont la gravita sera tcntpérée p.;r des tectures particutieres et par des morceaux détachés de poésie ou d'étoquence qui jetteront de la variété dans tes fécond, ~a ~ocz~.c f. &oM/)cs &fs continuera à justiRer son titre/et c'est par ses succéa qu'eite répondra aux ignobtes ptaisanteriesdë l'ignorance, et aux surcasmes tDsot'ens de ses détracteurs..

Ce matin, t onze heures, le Roi à re~'t en audience particuHére M. le baron des Rotouf's capitaine de vaisseau. Après la messe, S. M. a travaillé avec M. le ministre des fiO'fncés et ensuite avec M. te due de Richelieu.

A trois heures moins un quart, t&Kfi est allé au Hainey. H~rau soir, te ducd'Escars a donne un gran~ dmer, a'xjuét ont assisté ie~ ministre du Roi, le duc de Wellington et tesatub.tSMdeurs étrangers.

Par des lettres patentes donnera Saint Ctoud fe3t juittet, S. M. a érige en majorât, en faveur de S. Exc. M. le baron Etiettne-Denis Pasquter ministre secrétaire <J Ët.)t an département ~ès afîrtires étrangères, ministre d'Etat ~tnembre du conseil privé de S. M. membre de i. Chambre de;. MépMté.s des départemens grand-cordon de t'Ordre royal de taL~gton-d'Honneur, etc. une inscrip'ion,cinq pour cent consolidée,, de to,oop fr. de rente au qnet majorât a été attaché le titre de ~aron, dont S. Exc. étoit déjà en possession pour tesdits titre et majorât paMer après S. Exc., a sa descendance mascutiué directe et tigitime et par crdrsde primog~niture.

–M. )e comte Angles, préfet de potice a obtenu un congé de trois semaines et se rend dans to département de la Haute-Loire. Le domaine d'Ermenonvitte, qui appartenoit par tn~fM~mx trois frères de feu M. le comte de Girardin a été adjugé hier à l'enchère, moyenni.nt motion ~84,yoo fr., à deuxdescopropnetaires MM. Atexaridre et Stanistas Girardin. –La fête des Loges, qui se tient dans ta forêt deSaint-Gerttitiin.aura lieu dimanche.. tundi et mardi) rochains, 2, 3et~.sep~ ~ëtnbre. Les tnarchands y trouveront protection et la police là ylus stricte y sera maintenue. Cette fête, l'une des plus bettes des environs de Paris, est aussi l'une des plus agréabtea. Son site pittO' 'i~que, tes danses sous bois, les tentes dressées de toutes patt~les h'atetëurs, tes escamoteurs, tes attées formées par deux r~n~dë marchands de toutes espècBs, forment dea tabteaux vraiment enchanteurs p:)r leur variété.

Hier à deux heures du matin un jeune homme d'environ vingt-deux ans s'est brute t< cervettt sur te pont de~ Arts. Pouttccomptir son funeste dessein il s'étoit pfacé en dehors de la halustrade, et, après s'être tiré le coup de pistolet, il est tombe dans la Seine. Ce jeune homme, qui appartient à une honnête famitte, avoit été chargé par son père d'atter rembourser une tëitr~ de change. Ce mfdhe~reux est atléau jeu et 0 tout perdu. Âpf~ avoir erré un parut; de ta nuit d:.ns P.ris, la honte et le tfesÈspoïr t'ont conduit à t'ehdroitfatat où il annisàtrtst~destihë~. –M.Légfr Bidot ayant pensé que nous avions parte d'une ntanière inexacte de t'arrët rendu par ta Cour de cassation entre M. Aimé-Martin et lui, nous croyons devoir donner le texte même de l'arrêt

«Attendu que le ministère puHie ne s'est pas pourvu contre t'anét delitCdur royole, que te pcur.ypi de la partie civik coa.re

cet arrêt ne peut ovoir pour objet q<je ses intérêt'! civits; qn~it w lui a été adjuge des dommages et intérêt:) qui ont été nécfssairement réglés, non surla quatiHcat~on tégute dx faitx reccnnns, x mai< seulement sur te préjudice qut- ladite paDK' ovitt pnuvoit o avoir éprouvé de ces Mis, qu'i) e~t donc sans objet d'examiner siiaCourroyatea vioiét'articie )3 ~eta toi du tymni 'Sto, en ne reconnoissant pas dans tes passages incrimines le (teht de < 3itîamation, et en quatinant seulement' de dtilit d'injures te délit résultant de ces passages. »

-Jotyfera M rentrée an VnudèviDe dans une pièce nouvelfe intitulée /<" Rc/oMr f/f (v~sp<t«~.

On vient (te mctti e en vente chez Pillet, rue Christine~ chez leNorfuant, et chez les marchands de no'fveaut~s, O~s/c. tragédie en cinq actes, avec une prcface par M. Mély-Janin. Prix 2 fr. 60. c., et 3 fr. Nous rendrons compte de cette tragédie, qu'il est d'autant plus juste et d'autant plus important de faire connoître, qu'une cabale odieuse s'est opposée ce qu'elle f)lt librement jugée à ta représentatio).

VA1URTES. 'f'

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t.E FEI.OPONESB. 'T. Quel avenir )a Providence reserve-t-<-)tR à ces restes inforhtjnet d'une nation qui jadis ouvrit aux penses européens toutes les carrière de !ap€n''ee, du génie etdeta~dire, mais qui les a auss) précèdes dans iesrootesdeta degeneration société et de la décadence poinique' Les Grecs modernes obtiendront-i)~ unasite où sous leurs propres lois, its pourront rccomfnpncer leur existence sociale, et donner au monde le spectacle instruehf et jusqu'à à présent inconnu, d'un peup)e fenaissant de ses propres cendres? Si le trô~e de Const.'ntin com~Me celui d'Alexandre ,est a jamais tumbé en poussière,si l'idée d'un trouve! empire byzantin n'est, dans les circonstances acu'eUes qu'un projet illusoire verra-t-on se rc-diser des vœux plus modestes, des plans plus confoDues à la situation des peupifs de la Turquie, plus compatibles avec des traités qu'tl faut respecter, avec des inLerets qu'il f'ut eoncilter? Verra-t-on d~ns quelque coih des provinces grecques reparoitreces cantons fppubhcains del'immorteUe antiquité, ou ees~s/w/<t~ fermas du démcmbrcmext de l'entpire hyztn'JH ou ehnn ces duchés d~ l'époque des croisades, sur le~qupl'es ptu~ieurt fau).i)es nobteset métnesouverainM conservent d'nci<'t)s droits ? i Dans toutes les hypothé-.es, le beite ~fnin.suie du Pé)oponés< attire tes regards des hommes instruits ft sensps, non se~tefnen.t comme tht a.tre de la guerre mais encore comme oirr~nt le ftpl te plus propre A t'fCt-voir les premiers gRt.iie'i de l'indépendance hetfamque. Le Pét~-ponése a sur Itle de Chypre t'avantage <t'un climat plus Sfin dun territoire ptus étendu sur t'iie de Crète, celui de ne pas ëtrt retupti d'une population musulmane, agricole et propriétatre sur les iles de l'Archipel, c<'lui de présenter une masse plus compacte et des positions pttM susceptibles d<' dffcnse entm sur toutes les parties de l'anciennf Gréée cel<n de toucher immédiatement à un Etat européen e.t chrétien ia république

bept-Insulaire..

Dfja, dans t'anquité, le Pcloponése étoit reconnu pour )a citadelle de la Grèce c'e~t là que lors de t'inv<)sion des Perses, les peuples grecs s'c'toient propesé de chercher un dernier asile et de livrer les derniers combats, c'est )à que Philipp' Alexandre Antijpater rencontrèrent une opposition armée, quand A)h~ es depuis long. temps ne les eombattoit pins qu'en paroles j c'est là enfin que Rdm< toute-puissane eut encore quelque peiûe a étonffar le feu de la Ifberté, qu' raltu~Hé par Phitopémé~ s'éteignit d~ns sa tombe. Ainsi, depuis la brtUunte poésie d~H'm~re jusqu'à lo prose historique, déjà un peu dégénérée, de Pelybe, les annales de la Gréée s't~utiRentavee celles du Pétoponése, c'est cette Péninsu'w qui a vu s'élever les premiers trônes, et tomb"r les dernières républiques c'est sur ses rivages qu'ont retenti les cris de la victoire, i lors de la chute d'Ilion, et les cris du dé~poir lors de la destruction de Coriuthe.

Le Pétoponèse présente une surface d'environ neuf cents lieues cadrées de vingt-cinq au degré; il est vrai que jusqu'au momcut 6& naus écrivons, on n'en possède aucune car'e tout a faitd)tUt<Httique~ on attend avec impatience celle à laquelle M. BMhi& <lu Bocage a consacré tant de savantes veiHes (t). De plus, L< ::t.rfaee géographique dun pays rempli de montagnes et de vaHées, doiC toujours ëtrHau dessous de 1~ surface réelle que les Stacs incitnés des montagnes oQrent à ta culture et aux habitationsJe t'tiomme. Bn nous en tenant à l'évaluation approximative de neuf cents lieuet carrées, on conçoit que cette péninsule, entre les mains des peuples libres, éelairéset industrieux, a pu facitemeotn~urrir ~'uuhommes par tieue carrée, ou i mitlioM 800 ooo en tout. Gesi. le <K<nM!M7K

_a ·i. ,«.

(t) J'ai sous les yeux une carte de la ttléctiterranée, fu g'e~ moderne (C~tty~ /tau//<~ ~t /tf~oyu!'ou ?%<ftM~), t:t) deux f hlii par le caMttice ~Vtfa.t A~As/oft, de ~M)~A~(Zat)te), gravt? a P.jrii en tSt8. &ur cettf cot'tc,'tt' gc!C; (fArcM~Ëe, nu le (~por/M/t~t N~t<F' est presqua <a)tièreme<!t e6S<ce. La co'e va j!rÈ.<que sud t~t uord depun le cap Tora~se jusqu'à Savarin, etit-PetopoMèse g.'g"e aiusi un .ertaut~quivaiaut a toute île de Corfo~. Gomment croit t; qu Ut) m~riu, habitant sur les lieux tnunM, n'a t pas quelque raison sur uu puiat auss) mtpottant Ht aussi faeitt: ver.Ëer? Ajoutez que c'est uu tuaria ass<;z plein de zëk et delunn&re pour être venu à Paris faire gra~Hr cette carte et cctt do t'Art'hipct a ses propres ft'iis ~ow ~'<fM~e ~M Gree~ ~e.f co~/i~a<MO<M. M.&~pttttas~tt' en Mix~f uM [tt~itéurs CMitfS, eu dtNtat que lorsqn'tt ~ar~,c'tittd'Bgfe&s~))j6~rv&ti<Mrs'pt'epit~.

<~e la population qu'on puisse attrrhu*r cette péninsule, )6rs de la grande guerre duPéloponése; nous croyons pouvoir en assigner ~oo à 5oo,ooo à la L~conie, xoo,ooo à la Me~senie, 35o à .<ioo,ooo à i'Arcadie, z5o,ooo à l'Etide autant à l'Achaïe, tzo à t5o,oobà, Corintheet 260,000 à l'Argotide avec EpidaureetTrézene. Aujourd'hui, quel changement M. Pouquevilte dans le voturne encore médit de son intéressant Voyage, donnera ta statistique de la population actuetle du Pétoponése, il a bien voulu nous dire <;ue le total est de 3~0,0~0 individus, dont ~0,000 Turcs. C'est toujoursun noyau dépopulation susceptib!e de former le germe d'un Etat dans la position privilégiée (p)e lui a assignée la nature. L'isthme qui conduit du continent de la Gréée dans la péninsule, «'a que ~e stades ou a/i,ooo pied:! de largeur, mais le mur qui le fermoit, et que Mahomet It Ht abattre, seroit probablement dominé, du haut des monts Oniens, par la grosse a'titterie de nos armées actuelles. Ce sont les monts Oniens eux-mêmes, groupe isoté à la fois de ceux du continent et de ceax de la péninsule, qui offrent au Pctoponéiic un boulevard naturel, susceptible, moyennant quelques fortifications, de devenir à peu prés inexpugnable.

A l'ouest de cette grande porte du Péloponése s'étend la petite mer Méditerranée qu'on nomme aujourd'hui g~% de Z~MK/c espèce de lac environne de hautes montagnes, d'où descendent quelquefois des vents impétueux même de véritables ~oM~fs et qui, en d'autres temps, interceptent les mouvemeas de l'atmos* phêre de sorte que le golfe dans l'espace de peu d'heures, présente tour à tour un miroir d'azur et un chaos de flots écumeux. Les eaux, violemment rejefées sur les côtes du PélopOt-Me montent souvent par dessus les rochers et les arbres les plus élevés; mais ces agitations extraordinaires sont le plus souvent accompagnées de <remb!emens de terre dont déjà dan: t'antiquité, plusieurs villes de t'Achaïeavoientété victimes ~2). Au contraire, l'extrémité la plus orientale du golfe qui baigna les escarpemens pittoresques des monts Hélicon etCithéron a mérité, par son imperturbable tranquitiité, 1 le surnom de wf~ d~s ~/cvo/ts. M. Scrttfnni asi-ure qu'on observe une sorte de marée de six heures dans le goife de Lépante, fait oui a besoin d'u') examen ultérieur. Le rétrécissement de ce gotfa vers son embouchure est têt que les deux forts, surnommés D~<c~/cs de ~pa~/c mieux entretenus pourroient disputer à des vaisseaux de guerre t'entrée Je ce beau bassin d'où jadis sortoient les superbes Hottes de Co) inthe pour -'iter fonder Syracuse Corcyre et tant d'autre ric!)es colonies. Ce rapprochement des côte: produit cependant l'inconvénient que t'en peut facilement envahir le Péloponèse par un trajet rapide~ les Etottens, brigands fameux de l'antiquité et leurs émûtes modernes tes Albanais ont plus d'une fois pénétré par cette route.

On ne sauroit mieux se ngurer te labyrinthe de montagnes et de vallées dont se compote l'intérieur du Pétoponese qu'en regardant !'Arctdie, c')tre de toute }a Péninsule, comme un plateau plus etévé en générât que tout le reste, quoique lui même parsemé d'inégfdi.tés. Ce plateau dont les anciens truu~oieut le climat froid et hébufeux conserve encore son aucien aspect ici, des torëts de chênes et de pins; là des plaines nuée mais verdoyantes~ pour toutes richesses de nombreux troupeaux de vaches et de chèvres, du lait aromatique, des vi))s capiteux, mais si imprégnés de particules terreuses qu'ils nnissoient par devenir une masse épaisse voità i'Arcadie d'Aristote et de Pline o< la reconnoit. tttcore dans les descriptions des modernes. La plupart des rivières du Péloponèse naissent eh Arcadie. L'Eurotas, serpentant de ravia en raviuversie Midi atteint la grande vallée de Laconie, où, aous te nom moderne de fleuve royat (*F«s/~t-Po/aMKM), il baigne ies ruites silencieuses de Sparte, t'Atphée parcourant des prairies marécageuses, va chercher vers l'Ouest des plaines de l'Etide et les valons selitaires où s'éleva jadis Otympie. Daatres rivières, ne trouvant pas d'istue, précipitent, comme le Stymphale, leurs eaux glaciales dans des goutires souterrains.

Du milieu du plateau de l'Arcadie part au Midi la haute chaîne du Tayg<he qui, vu par dessus la mer à dix lieues de distance rappela à M. de Chateaubriand l'aspect des Alpes, et qui conserve des neiges dans ses vallées jusqu'au milieu de l'été. Le cap Tey:Mr<' aujoujourd'h'ti A~Mt/t (3) justifie par son aspect horrible laMperstitiott qui y pt-<ca k vestibule de l'empire de Pluton; mais !et flancs orientaux de cette chaîne ont présenté à M. Galt, en venant de Maina à Mistra l'image continuelle du plus beau parc anglais; c'étoit là que les guerriers spartiates alloient chercher j'excellent gibier dont se eomposoient leurs fes'.ins, c'étoit là que tes vierges de Laeédemone cétébroieht les fêtes de Bacchuj et ossistoient à des tragédies dans le genre primitif, c'est-à-dire, des cantates en l'honneur du dieu des vendanges (~).

Vis-à-vis duTaygéte, le mont Zarf-c, se détachant du coin aud-est du plateau d'Arcadie, va en longeant le gotfe d'Ar~os, former le cap Matée ou Malio. Ainsi la fertile et magnifique vallée de Lacouie, bordée de ces deux chaines, et ne s'ouvrant qu'au midi sur le beau golfe de Kolotythia doit éprouver tour à tour un froid vif et une chaleur étouffante, climat dont jadis te dur Spartiate se jouoit avec d'autant plus de facilité qu'il renvoyoit tous les travaux à ses esclaves.

Au coiu sud-ouest du plateaa d'Arcadie le mont Lycée de(a)<Xon~/<'r,chap.LXX.

(3) <<;st-a-dire ~f</ ~t<: ~K<.

~j ~rgt/M~tM &at<;A~« ~<M~'<M r~gf/o.

tach* unecha{ne Je peHd'é!évi<!on qu!, s'é'endffnt ex groupai forme la Messénie', f corbeille de Meurs placée au sein des flots a, ` comme l'a dit fauteur des A~r~s. Tout te monde a lu son' admirable description decette partie de Péloponè~e. Un artiste distingué, M. Castetlan, a dessiné quelques vues, non seulement des environs de Coron et de !\i~i mais ettcore de la partie occidentale du côté de Navarins et de Phitatréa, où M: de Chateaubriand ne pénétra pas il y trouva encore une végétation pi ts forte, des arbres ptus gros, et ces sautes pleureurs que l'auteur des Martyrs regrette, le dessin qu'il a trace de la maison de plaisance du bey de Coron pouf roit sertir de modéte même & no<'

amateurs (5).

L'Elide peut être considérée comme une fertile plaine accotée aux bases occidentales du plateau centrât. Mais, acôté d6 ses riantes plantations de 7'a/s/nx Cor~Ac et de ses beaux champtde coton, les maraissatnns répandent l'insalubrité.

Les bords septentrionaux du plateau de FAicad'e sont hérisses de monts; te 0~e/M t'Wt~/Ac et l'0/e/!<' offrent probablement t' quelques cimes aussi étevées que te Taygète et le Lycée. La iisièr': qui sépare ici le plateau centrât de la côte est l'ancienne Ach.'if, lisière occupée il est vrai par des coltixes rocailleuses dans la partie orientale mais qui, vers Patra: oS'i'e de grandes et fertiles pHines. Chandter qui s'exprime trop brièvement, n'y a vu que des buissons de réglisse mais Olivier (6), savant botaniste, p<t d'accord avec M. Pouquevitte pour admirer )a beïïe et riche v'tation de cette extrémité septentrionale du Pcioponése. Le b)~ le coton le raisin de Corinthe y abondent an moins autant que )it re"tisse. Toutefois, on ne peut pas révoquer en doute jesdëtaits que Chandler donne sur ('insalubrité momentanée de l'air, torsq. è les vents da nord-est y apportent les exhalaisons des marais de t'Acheious,

Verst'istbme, laSicyonieetta Corinthie présentent quelques plaines cultivées au milieu de rechers, tantôt nus et tantôt bo: ses~ mais au totat, cette ancienne patrie des beaux-arts n'est pas remarquable par sa fertilité. It en est de me:ne de toute ta pr<t'i)e qui s'ëtead au sud de l'isthme vers le promontoire Scytiœum, et qui paroU formée d'une chatne de cottines voicaniques. Un air në- «' vreux pta~ie sur ces~rochers arides entrecoupés de torrens dont tes tits desséchés pendant la plus grande partie de l'année, sont marqués par de tongues traînées de iauriers-rose. Le tempte d'Escutape placé au centre de cette région ttevoit probablement une grande partie de sa réputation à son site élevé boise et satubre. Dans t'angte formé par cette petite chaîne et par le bord orientât du plateau centrât le golfe de Napoti-de-Romanie* baignera grande et fertile plaine de l'ancienne Argotide premief siège de ta civilisation grecque et qui à cause du beau port de* Napoli seroit peut-être encore aujourd'hui le meilleur emplaee-< ment d une capitale.

Le port de Navarin, dans la Messénie, égale ou surpasse celui dwjNapoli en étendue en sûreté et en avantages militaires mais ses environs n'offrent aucun sitepropre à bâtir une vitte~ considérable; Monemvasia possède avec un bon port, t'avantage d un site aus~t agréable que facile à défendre~ mais c'est un point hors de commu-' nication avec t'intérieur. Fatras est une ~c/tf/~c de commerce im-' portante et Corinthe avec son Acropolis, peut devenir une for<' teresse respectable~ mais ces deux villes sont trop hors da centre. Tripolitza été choisi très judicieusement par tes Turcs, à cause de sa situation centrale dans une grande ptaine garantie par des dé61és. Mais le Péloponèise libre doit desirer une eapitate maritime. Hétas! tous ces rêves que nous inspire ta beauté naturettedecette~ péninsule semblent perdre teur éclat et s'évanouir comme de~ fantômes dès que nous tournons nos regards vers les peuples qui t'habitent. Nous n'aurons pas ta cruauté de reproduire dans ce moment tout ce que tous les voyageurs européens ont dit de défa~ vorable sur les Grées qui demeurent dans les vittes du Pétoponése~ il sumt de savoir que ce n'est pas sur eux que comptenttes partisane les plus ardens de l'insurrection g''ecque. C'est le clergé de cam< pagne, ce sont les paysans et les bergers duPéloponésequiseuta possèdent quelques bennes et belles qualités; cette race devériiaMesA~rc<7cs a delà force physique, de ta beauté, des mcSurt siutjptes, des-t'abKudes vertueuses, des sentimens religieux'et patriotiques, tout ce qu'on peut desirer dans une nation renai~ santé, excepté lesdeHX quatités malheureusement indispensable:~ de savoir marcher en lig'ie et de braver les coups de canon. II est toutefois pénible que la guerre du Péloponèse se prolonge à ta manière de cetlede la Vendée. Lesn'inistresde 1 Evangile dan~ les campagnes sont endurcis aux privations; très sonvent ils n'ont pour églises que les cavernes ou le dôme verdoyant de& antiques forets, mais une eonSance sans bornes attache le troupeau des fidèles à ces pasteurs, pauvres comme les apôtres et zélés comme des martyrs. Les monastères du Péloponése, ta plupart fortiné~ par la nature, renferment une population dure et belliqueuse. Le A/M'a-~pt/~M, o)t ta Grttn~e t.~cr~e est un véritable château fort b&ti dans t'ou~erture d'un creux immense, dont on n'a pas exploré toute l'étendue on voit en Carniote un ou deux châteaux construits dans une position semblable. Les moines du Megaispitéon jouissent d'une haute vénération, même parmi les Tjrcs, attendu que, dans la guerre de !yyo its ont sauvéJa vie a beau-

(5)Cnf~<Mt, LE<!)<<ssut'lnMo)éf.

(6J ~o/«~e t/o~ /'jEtH~/f~o~Ht<n yett Yî*

'copp de prisonniers musulmans ils ont la réputation de tirer de très grands revenus de leurs vignobles, et l'immensité de leurs caves biea garnies ne dément pas ce bruit populaire. Les paysans du Pëloponase sembleraient devoir être familiers avec les armes à feu car le gibier et les bêtes féroces abondent. dans leurs forêts. Comment se fait-il nue les voyageurs ne parlent pa~ des chasseurs mo<'a!/cs ou grecs? Des qu'on entend un voyageur parler des honnies armés qu'il rencontre on est sùr d'apprendre que ce sont des Albanais. Ce peuple, qui occupe de nombreux villages dans la Morëe, ne quitte guère ses armes même en récoltant ses moissons; c'est l'Albanais qui dithabitueltentent « Je ne eonnois pas de maifre; mon pacha, c'est mon fusil. a Le tranquille Moraïte cultive ses fertiles champs au profit des feudataires turcs, grecs ou albanais, et, accoutume à des mets simples i) ne semble pas se plaindre du préièvement des dîmes et des droits sans nombre qui vident, ses greniers. Des vendanges présentent tnême des scènes très gaies et, au total, le Mor.tite paruit façonne a la servitude. C'est l'avidité toujours croissante des beys ou set~ gneurs qui Font porté au désespoir. On peut, je crois comparer les paysans de la Morëe t~teur~ancêtres, tes Arcadiens qui, même à t'époque la plus ftorissante de leur pays, étoienttes vassaux d'un certain nombre de hmilles nobles qui les traitoient avec humanité, mais sans teur accor<.)«t' de droits politiques. Jusqu'au temps de Philopémcn les Arcadiens, malgré leur courage et leur nombre, ne jouèrent aucun rôle militaire faute d'ordre et de JiscipHne. Mais qu'ëtoit ce Fhitopémen ? Etoit-ce un aventurier un sophiste un /~r~/ d'Athènes? J<on; c'étoit' un grand propriétaire, peu suciabte, qui vivoit au milieu de ses paysans et dirigeoit l'exploitation de ses terres ~').

Le Pétoponése a possède quelques grands propriétaires jaloux de rendre heureux leurs vassaux. Les habitans de 1 Elide cuitivoient ~n paix leurs riantes campagnes sous les auspices d'une branche de la famille impériale des Ottomans, à qui cette provtnce avoit été donnée comme apanage, peut-êire comme lieu d'exit. Toutnorissoit sous teur autorité paternette. Mais une troupe de brigands albanais s'établit deus les âpres montagnes de l'Areadie, aLata; ils rava~&nt ta seigneurie des Ottomans, on ne sait point leur résistera on leur offre des concessions, ils demandent chaque jour davantage, et finissent par exiger qu'on donne des princesses ottomanes en mariages à leurs beys dès lors, comme membres de la famille régnante, ils deviennent les tyrans de la province, bra–Tant te pacha, et se souciant peuduSuttan,qui ne vient pas au secours de son propre sang.

C'est de la même race albanaise que sortent ces illustres Hydriotes, que nos grands publicistes et historiens libéraux prennent peur des Grecs: «Ce sont, dit M. PouquevitLe, des ~e/~pe/ars x avides et féroces, a

Une troisième bande d'Albanais s'est établie au pied du mont Taygète, quoiqu'on petit nombre, ils inquiètent plus te bey turc deMistra(8~, que tous les Mainotes ensemble. Ms se notament Jes B~~OM7:M/cs, ils semblent viser à la conquête de la Laconie et ont commencé par la ravager. Les Dorions conduits par les descendans d'Hercule, ne firent guère nneux.Faut-it donc revenir & ta barbarie des siècles héroïques pour voir renai're les siècles des Léonidas et des Péric!<i ? Ce fut une levée en masse de quelques tribus albanaises qui en '7~0 chassa les Russes dn Péloponèse, mai.s une fois maitresdupays, lesbehypetars refusèrent, en partie d'en sortir; la tribu de bakiarys, s'obstinant a garder lavifle deTripolitza furent taitiés en pièces par les Turcs, qui érigèrent, sur le champ de bataille une pyramide de trois mille crânes liés avec du ciment.

LesSchypefars ne sont pas le seul peuple bj-igand qui se soit établi dans le Pétoponèse tout le monde a entendu parler des Mainotteso.u Magnotesqui, eux-mêmes, se disent deseendans des Spartiates mais qui sont loin de fournir ta preuve d'une origine aussi iltustre. Le savant helléniste, M. de Viltoison trouva sur les montagnes orientâtes de ta Laconie, quelques villages où l'on parle encore un dialecte dorjqué circonstance qui lui Ht reeonnnitre dans ces T.Mco/yc' tes seules restes véritables des Lacédémoniens. L'idiome des Mainotes est un dialecte grec mooternequi n'a rien de dorique, mais qui renferme beaucoup de barbarismes.Us peuvent donc être une peuplade grecque du BasEmpire, venue peut-être de la Thessalie, où il y a une montagne nommée Maina ils peuvent être une tribu esclavone on albanaise, entrée en Péloponèse à l'époque où les Esclavons avoient envahi cette péninsule à taqueUe ils laissèrent le nom deAfo/'t~, pays maritime (<)\Mais ils ne sauroientêtre un reste des anciens peuples de Ltconie, dont le dialecte dorique, si remarquable par ses particularités, auroit dd laisser quelques traces. (10'). Quoi qu'il en soit, les Mainotes ne font pas beaucoup d'honneur a leurs ancêtres. La peinture romanesque de leurs moeurs patriarcales,

.j~

(7) On peut trouver d'autres dëvetoppSmens dans mon JMemot'r~ ~r ~M mo°t/M el les <nM des ~reaAe/ d.<ns tes ~Vo~fe//f~ ~fy:na~~ < ~o~~s~e~, /'JS7~<?t/'e e< de la Geg'f'a~/t;'e.

(8) ~ft~r~ ~ftoo M. Pauquevitle ne signifie pasy/'nmog'e fnoM ma's fo/?t/«/t, c/t~/«;u. Mais te capitaine Kephatas écrit fnM<ra~. (o) DeA?o/me)'.

(to) M. Ponquevilte vent faire du district de Maina l'ancienne E'/fu//<frtt-Z<!CO/e. Mats tes S/e«/Aera-aconM étoiect les aoeieus ~œ~uM ou altiës-vass<ux de Sparte itshabitoient toutes tes cotes, et mciat: la ~atlëe de l'Eureta:, ils avoieut dix-huit vtites.

publiée sons !e nom de D.HO ~<??toyjo7i' ne peut plus inspirer de ta confiance depuis que deux voyageurs, témoins oculaires (~ t)', nous ont fait connoitre l'état rëe) deentte.peuptade. On est force d'admettre que les Mainottes fon~t :t.ussi souvent Je métier de brigands et de pirates que celui de vignerons ou de cukivateurii. Us couvrent ii est vrai leurs brigandages du nom de guerre. D'aiHeufs, ce métier réputé honorab!i{ du temps d'Homère, n'exclut nuttement cette Hdétité a toute épreuve envers leurs frères d'armes, cette généreuse hospitalité envers les étrangers, une fois admise chez eux et cette exaltation de l'amour filial et de ta tendresse materneite dontStephanopotia trace de si brittans tableaux. Ce que les Mainottes ont contre eux c'est surtout d'avoir trahi la cause des Gréco-Russes en [~o après avoir bravement massacre iesvieiiiards, les femmes et les enfans, turcs ou juifs, à Mistra. Aussi, tesMorahes les détestent, et les Turcs répètent la rWrëre partaquette le géographe Hadgi-Kttatfa termine ta descrip- tton du pays de Maina « Putsse Dieu susciter un héros qui, ptein ? d'unzéte pieux, extermine ces'monstres'H » Si nous vouletif~rbuver dans le Péloponèse des mœurs patriar- eaies des tabteM~Wucotiques c'est sur tes Moraïtes non~dés qu'il! 4 faut porter nos~~Ms. Ce sont des bergers qui, ayant renoues a toute propriéteUxe, errent avec leurs troupeaux de chèvres sur les rivages déserts teur court vêtement de peau ou de coton !e mouchofr rouie autour de leur tête tours brodequins et leurs pipeaux, tout* leur accoutrement rappette les bergers siciliens et itxiiens de Thëocrite ils demeurent dans les cavernes ombragées d'arbustes et de fleurs comme cette d'Amaryttis dans la troisième ` tdytte n Que ne puis-je, comme une abeille, me glisser à travers H te Herre et la fougère qui ombragent ta grotte a Its couchent dans le jour sur dess/a comme ceux que Théocrite indique, ce sont des lits de joncs ou d'herbes, suspendus en t'air entrequatreLpieux qui soutiennent en même temps un teger toit de feui)tes(t2). Us disent comme Putyphéme « Q't'est-cequi me manque? J'ai N du taitage frais en hiver comme en etn; mitte agueaux bêlent )) dans mes vastes cavern* a C'est toutefois un trait, d'inadvertance de la part des voyageurs de comparer ces nomades aux ber- gers ttrcf/~c/;s de Thëocrite, car ce poëte n'a jam.us ptace en Arcadie la scène d'aucun de ses tabieaux naïfs et gracieux mais le iaps de siècles a ramené le Pëtoponése à i'ëtat de la nature sauvage, Encore, sitePëioponè~e ëto!t un beau désert oùhondirotent quelques chèvres au sondeia musette pastorale! Itsepeupteroit paisiblement de tous ceux qui n'aiment pas le joug brittant et dur de nos grands Etats. Mais it ne s'agit pas de conquérir une Areadie tmaginaire, habitée par quelques bergers. Plus d'une horde barbare, armée de tous les instrumens de guerre, pèse sur cette pénmsute, partout, des muraittes crénelées annoncent la présence des tnaUresbetliqueux. L'Hydre de Lerne lève partout ses mitte tètes, partout planent le:foiseanx de Stympttate, etiln'yapiu~

d'Hprcute. MALfE-BRUN.

~tj ~M~<aMt'<'u/ Voyages d.ius iesitcs.veuttieunjs, tit't<t</<, ~oy~~ s and Travcts. LondrMS i8t2. i (o) <~M/t:a~, iL-ttressurtaMoreR, 1.53. COURS DE LA EOUUSE. D~ 3o AonT.

Cinqpom- cent conso~dt's, Joniss. du 22 mars tStt. S~fBocSScCoc 65c 6oc 55c 5oe ~oc ~5c S~f~oc 45c ~oc 55c ~oc = Kegocii-tiou des t2;5i4.~2o f' de t'eûtes. Jouiss. du 22 sept. t~at. Cartiicnts pour ~/o benëfiec;. R con~t<j!ss. detiq.u p. J. du 29 '~ars 1821. gofggf5c gof M. CM~pores au dessous dn t«oo fr. q8f 5e

Annuttesa~p. touavecprimu.– to6f

Anu. à 6 p. foo )o3f5uc

Act. de ta Bana. dt Fr. J. du t" ]uit)Rt fSzt tS~af 5oe Obfig.rieta viUt; de Paris, J.du t'~ juitiet t82l. l2~~f5dc ANNONCES.

.B~-Aw M~/Mr~) contenant tous tfs comptes faits, dont on a j"urnetfcment besoin dans le connaeree, la banque et les aHaires. savoir: catendrier perpétuai; bar~mH dëeimal des monnaies; conversion dce anciennes fractiuns, convHt'.siou fies mesures anciennes et nottvetles tableau pour rpduHf les eaux-dti-vie et esprits; tarifs des prix de l'or et de t'argent; tarifs des pièces de ~8 2~ 6 et 3 livres tournois; rapport de la livre tournois au franc; rapport du franc a ]a livre tournois paif des monnaies françaises et étrangères; tabteau de dépréciation du papiermunnaie; tableau pour compter les jours d'une époque a une autre de l'année; tabtes d'intérêts simples; tables d'intérêts composés; tarif des gtaces; tarifdes bois carrés et méptats; concordance des deuxcatendriers. Un gros vol. iu-iS grand papier. Prix broché,- 5 fr. et 6 fr. par la poste.

A Paris, chz Guillaume et C°, libraires, rne lhutEft;uit)e, n° i~; ChM le Nurmant, rue de Seine n" 8; et ~:hez N. Fichard, quai de Cooti, ti° 5.
'SPKCTACLHS~ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQCE.

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